Envie de manger
des hamburgers à 4 heures du mat’. Ecrire des poèmes de désespoirs dans des
parcs d’attraction. Envie de coucher avec E. Chanter ailleurs que sous ma
douche. Retrouver M. et A. et me marrer, là, assis dans l’herbe, en attendant
que les heures passent. Envie de courir sans m’essoufler. De siffler dans les
champs et de chuchoter dans les oreilles des autres des choses qui existent.
Envie de boire et de m’écrouler et me relever le lendemain comme autrefois.
Envie de m’en foutre et de mettre mon sérieux dans les poches des autres. Envie
de gueuler dans les cages d’escalier et les rues tout ce qui me passe par la tête.
Envie de me regarder dans la glace sans avoir envie de chialer. Envie de sauter
par la fenêtre d’automne et passer l’hiver guérie et nouvelle. Une renaissance
d’un corps qui me heurte et m’entraîne. Je n’ai pas choisi. N’en parlons plus.
Ne me parle plus comme ça. J’ai perdu la parole depuis trop longtemps, c’est
trop tard. Il reste les mots, l’écriture, une vieille habitude enfouie, des
restes de moi, qui m’épuisent, mais me définissent.
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