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mercredi 16 septembre 2009

"On n'entend pleurer que la pluie."


Entre la tombée de la nuit et la tombée de la pluie, le coeur bat comme une pile usée. On se sert contre un manteau déjà trempé et les vêtements collent à la peau d’une manière désagréable. L’humidité n’enlève rien à cette nuit qui s’annonce déjà acide, pleines de larmes enfouies qu’on ne montrera pas, qu’on ne dira pas même si elles creusent des puits intimes à soi.

Pourquoi les gens disparaissent dans cet anonymat troublant sans que cela ne laisse de traces réelles? Pourquoi des personnes s’en vont et nous ne l’apprenons que par un bout de papier dans le silence d’une journée amère?


Cette personne est partie. Elle ne reviendra plus traverser les jours. Comme la chute d’un automne qui s’annonce mortifère. J’ai lu l’annonce, j’étais devant les mots, derrière les maux. Je suis repartie avec cette question qui me gelait le corps: pourquoi suis-je si froide face aux disparitions?

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