Je reste au creux
de ce corps étroit qui est le mien, le tien, l'étranger, l'anonyme, le
complice, l’assassin; qui sent le rance et la péremption. Tout expire et
s'enfuit mais je reste droite dans les angles et les virages. Ça ne reviendra
pas, la fraîcheur et l'âge. Je sens des désirs le secouer encore, je sens sa démarche
me raidir, je sens sa fièvre me trahir.
Ne me dis pas que
c’est comme ça que je dois rester, ne me dis pas que c’est ça la vie, qu’on
accepte et qu’on se tait. Combien de temps vais-je durer ?
Qu’importent le
contenu et la forme des jours, je les ai perdus. Je ne les retrouverai jamais.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire