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mercredi 9 mai 2012

La même rengaine.

Il pense que je ne vaux rien, que je suis naïve, que je n'ai pas de voix. Je vais devoir me taire, encore. Je retourne à ma chambre. Pire, je redeviens chambre. Je suis papier peint, plafond, et lumière éteinte. Je suis coussin et couverture. Je suis lit et armoire. Je suis chevet et tiroir. Je suis sommeil et silence.

Peut-être qu'il a raison. Je ne dois pas être davantage que ces choses immobiles, qui ne se meuvent plus depuis des années. Bientôt, après l'écriture, il y aura les restes des écrits. Du temps perdu. Je suis papier et crayon sans mine. Je suis encre à la dérive. Poème sans rime. Pas plus que ça. 

Il doit avoir raison. Un père doit savoir ce genre de choses, non?

2 commentaires:

  1. rengaine, oui comme la politique, comme le boulot quotidien, métro dodo bref ... mais qu'est ce qu'il en reste ?
    L'écriture est un peu comme les os,non? ça reste plus longtemps que les gènes que chaque père donne !

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  2. Oui, l'écriture doit vaincre. Tu as raison.

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