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mercredi 7 juillet 2010

L'écriture et la mer.

Je devrais aller mieux. Je devrais avoir repris mon souffle, et le cours du temps. Mais quelque chose m'arrête; mes pas peut-être. Je n'arrive pas à marcher. Je tangue près des ports désertés. Je suis un fleuve qui s'écoule et qui porte des barques esseulées. Je pèse lourd au fil de mes heures, pourtant je suis un fleuve qui ressemble à un ruisseau. Je vais tomber, chuter. Des chutes d'eaux.
Je rêve de plonger, de plonger dans l'étendue de mon vide. La tête la première. Aller rejoindre les profondeurs de mes échecs, toucher au plus près mes ruines intérieures. Revenir trempée, moite et seul. J'aurais trouvé mon port. Une solitude âcre et volubile.
Je suis l'écriture et la mer. Je suis l'ancre qui se jette la première. Je suis l'encre qui coule sur le papier et bave dans les marges.
Non. Je ne suis ni l'écriture ni la mer. Juste un dépôt de larmes.

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