J’ai voulu tout
faire toute seule; je me suis crue invincible; j’ai mis la barre au dessus de
moi et des étoiles; j’ai été plus loin que l’optimisme et que les rêves des
grands naïfs... aujourd’hui je retombe.
Je dois accepter
les points de suspension, les parenthèses, les états vertigineux et de
maladresse intime; revenir à soi tout doucement, prendre soin de ce corps qui
est le seul à pouvoir se tenir entre deux.
Je dois accepter
qui je suis, même s’il s ‘agit d’un brouillard, d’une écorce fragile qui a peur
du temps et de la fuite du temps. Même si la vie ne m’est ouverte que sous un
seul angle.
Maintenant il va
falloir la vivre, cette vie, qui attend, comme un enfant. Retrouver la violence
de l’écriture, la tendresse des moments de partage, l’injustice des états
vaseux, la douceur des sourires au bord des heures, l’espérance des jours
inconnus.
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