Nous ne nous
parlons plus. Le temps passe et les heures en file indienne dorment sur des
branches bourgeonnantes. Je me demande pourquoi j’ai toujours connu les gens
dans des parenthèses. Au coin d’un café. Sur un banc du Jardin du Luxembourg.
Quelques années de lycée. Quelques mois de relation. Des instants de regards échangés.
Des phrases entrecoupées au bord des quais. Tout ceci bien fragmenté, mis en
boite séparément dans les rayonnages des rencontres aléatoires.
Les parenthèses défilent
au bord de moi et me filent entre les doigts.
Au bout du compte
je reste seule avec des morceaux qui s’émiettent au creux de mes mains. Des
souvenirs. Des recoins. Des sourires. Des aurevoirs. Des oublis. ... Des
manques aussi.
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