Quelque part en
cours de route, j’ai perdu les buts que je m’étais fixés, je ne sais même plus
d’ailleurs si je m’en étais vraiment fixés, si finalement je ne me suis pas
laissée porter, ces années de fac comme une vaste salle d’attente. Tout ce que
je sais qui m'est certain c’est écrire, mais le temps passe et plus rien n’écrit
en moi. J’abandonne des possibilités, le mémoire pour la fac va encore me
prendre tout mon temps, et l’écriture à côté ce ne sera que des poèmes
brouillonnés dans la marge, pour éviter les larmes, pour fuir des instants trop
durs, pour se réfugier dans des lignes absurdes.
L’avenir me paraît
de plus en plus trouble, je ne m’imagine nulle part. J’ai pris sans doute les
mauvaises routes, mais avais-je d’autres choix ? J’ai pris la passivité et
toujours les doutes, je me suis accrochée à ce qui pouvait me rester pour me définir,
mais qui suis-je aujourd’hui ?
J’ai perdu mes rêves
d’écriture, je ne crois plus aux automnes magiques, là-haut dans ce ciel si
sale je sais qu’il n’y a personne, j’avance sans bruit le long des allées, je résiste
pour ne pas m’avouer que la fin a déjà eu lieu. Et que je suis avant tout posthume.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire