Laisse moi infuser
dans la nuit qui se diffuse
laisse moi brûler
dans cette violence si confuse.
Remets moi au sommeil
dans ces draps qui s’usent
confies moi aux éternels
lorsqu’en bas le temps s’amuse.
Ne me laisse pas devenir cendre
dans cette vie qui me refuse
Ne me laisse pas descendre
plus bas que mon corps qui s’excuse.
( et une petite variation "réponse", sur un texte de Sophie Brassart ( plus bas )
RépondreSupprimer------
J'ai aimé les jours, j'ai aimé la nuit.
J'ai brassé la matière, je me suis nourri du temps
J'ai découpé l'ombre avec le couteau de lumière,
Celui-ci m'a perforé les paupières.
Et de leur fente, l'or dépensé
D'une nuée ardente, alors je t'ai vue.
Tu embrassais la nuit, tu étais l'âme des jours .
Tu as pénétré la mienne, suspendu le temps.
Nous avons chevauché la peine et le sang
Et aussi les rayons du soleil.
Nous étions les mêmes, mais le jour et la nuit,
Ceux que tout oppose mais se répondent,
Comme l'ombre à la lumière ,
justement .
RC - fev 2016
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Sophie Brassart De peine et de sang
Un seul rayon de soleil /étrange sur les paupières
Sur le goudron fondu on marchait
On cherchait les fruits sur la mousse fine et
Tout l'or des pensées
Nuée ardente elle chantait
Elle hante
Feu sur la matière et feu sur le temps
apidaire
Elle goutte/ une phrase visqueuse de peine et de sang.
(visible sur http://graindeble.blogspot.fr/2015/11/de-peine-et-de-sang.html )
Il faut laisser les rêves et les cauchemars s'en aller tout seuls,
RépondreSupprimerOu bien plonger au dedans
Le temps d'un oubli,
D'un désir d'oubli,
Ou d'un désir tout court,
Je vais recouvrir tes orteils,
La couverture a glissé,
Les petits monstres sont partis,
Ils ont eu peur de l 'aube.
Je vais me lever préparer le café.
Puis je reviendrai arranger les coussins,
Finalement, je me glisse au chaud,
Au creux de tes mouvements lents,
Personne n'a coupé tes mains,
Tu t'aimes.
Et je caresse avec toi tes songes,
Ils ont une douceur de mousse
Blanche,
…. La neige a quitté l'hiver,
Pour t'habiller de tiède.