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dimanche 15 avril 2012

Laideur.

Ce n'est plus tant le corps, c'est un tout. Ce visage également qui te poursuit dans les miroirs, les reflets, les regards des autres. Tout est fuite et poursuite. Il s'agit de se fuir, de se retirer de chaque membre, de chaque extrémité; puis de délimiter les frontières, entre ce qui peut rester acceptable, et ce qui ne le saura jamais. 
Tu t'es vu, tu t'es bien regardé en face, avec cette froideur des gens qui ne dramatise plus, mais avec au contraire toute l'objectivité et la précision nette, les contours, les traces, les restants. Ce n'est pas quelque chose de moche qui transparaît, ni même d'indélicat ou de désagréable, non, il s'agit bien de cette laideur, celle qui tâche, qui entoure, qui terrasse peu à peu, qui ne cesse de se répandre, comme la peste, comme un virus indéfectible. Tu veux te désinfecter, te défaire de toi-même. Mais comment faut-il? où? quand? comment? et pourquoi toi?
Tu dois te cacher. Tu fais peur. Tu me fais peur. 

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