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lundi 10 octobre 2011

Tu sais.

Je crois que je ne t'en veux pas. Je crois que j'ai juste besoin de ces jours, de quelques jours encore, vraiment, pour me décider à accepter, réellement, à ce qui me reste. Il va falloir que tu me soutiennes parfois, encore, que tu me répètes dans les nuits trop longues, que rien n'est perdu, que tout reste à faire, l'étendue des heures, le débâcle du drame, les douleurs vives, vivantes, les regards, les gestes, les possibilités tenues entre telle et telle chose. Je crois que tu peux encore me regarder en face, et me tenir la main, je sais que le point final est quelque part entre les heures, mais ce n'est pas toujours cette présence qui nous empêche de tenir un peu plus. Je me retiens de t'en vouloir. Néanmoins je vais ralentir. Je te le promets.  Ralentir ma course, me rapprocher de ce corps détenu et retenu, et l'écouter profondément. Chaque nuit. Ecouter mon corps ralentir. Ecouter mon corps se retenir. Dans l'aube parfois, je l'entends disparaître, tu sais. 

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