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mercredi 3 mars 2010

Fée d'hiver.







C’est exactement ça. On ne peut pas rester avec moi. On ne peut pas m’aimer. Car on n’aime qu’un temps les jolies poupées cassées. On se lasse vite de leurs blessures. On n’espère pas recoller les morceaux de bras et de jambes, c’est trop tard. Et ses longs cheveux d’ébènes, ils ne sont plus brillants, avec le temps ils sont désormais noirs. Juste noirs.
C’est joli d’avoir aimé une poupée, mais c’est un lointain souvenir, presqu’un rêve. Une illusion.

Le conte de fée est terminé, on referme le vieux livre qui prendra une place discrète dans la grande bibliothèque du temps.

Et moi je reste en travers des mots, et des maux. J’attends que quelqu’un d’autre me trouve jolie et vienne m’aimer, mais un petit temps seulement, car il repartira aussi. Car ils sont tous repartis.

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