Je ne suis qu’absence
et longueur. Je me languis d’être moi. Je me cherche au bout des phrases comme
je te chercherais au bout des quais. Je ne veux plus de moi parfois.
J’apprends des
mots en les retenant par fractures, par biais, contre le sens qui sans doute me
défait. J’aimerais aller plus loin que ces jours qui m’entourent malgré moi.
Mais je ne suis que là, je vais dans mes phrases, entourée de mes verbes qui m’abrègent
et me brisent. C’est la nuit au bout. Tu le vois ? C’est la nuit.
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