J'ai 20 ans, dès
l'orée, dans le brouillard de 5 h du matin. Il faisait encore nuit. Personne
dans les rues en ce jour dominical. La solitude, la brume, la désespérance de
cette heure creuse, tout ceci bien à mon image.
Je suis seule
comme l'automne, toujours prête à tomber, à mourir.
Novembre traîne
dans les allées dépeuplées, se heurtent aux corps sans geste ni parole.
J'aurais pu m'arrêter
là, boucler la boucle, mais je suis encore là, dans l'éternité de mes absences.
Je vais aller
m'isoler au dernier banc d'une église. Besoin de silence pour enterrer mon
enfance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire