j'ai cru que
j'existais pour quelqu'un
mais je n'étais
que brumes
au fin fond de
l'arrière-plan
dans les
entrailles de l'oubli
jamais je n'aurais
pensé
que mon corps se détachait
s'enlisait et
perdait face
mon esprit seul
demeurait
croulant de pensées
amertume et vide
une traînée de
corps blanche
le long du
corridor dénudé
dépouillement
sordide
d'une vie retirée
sacrifice
involontaire et stérile
qui s'attarde sur
ce corps éteint?
ce défunt qui
tente de se lever
noctambule d'une laideur
vive
aux flammes
devenues cendres
il ne restait plus
qu'à se rayer
prendre le parti
de descendre
au tréfonds des
cahiers
dans la marge fiévreuse
où tout embrouille
le creuset de la
parole
où les phrases
silencieuses
endorment à jamais
la possibilité
d'exister
adieu disais-je
dans le noir
adieu souffle que
je ne connus pas
adieu livre sans
histoire
maintenant je
quitte mes pas.
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